Nombre de lieux de sociabilité publics pour 1000 habitants
Type d'objectif | Type d'indicateur |
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Subsistance | Indicateur d’action |
La notion de "lieu de sociabilité" ne bénéficie pas d'une définition établie. Il est proposé ici de la définir comme un espace physique où les individus ont l'opportunité d'échanger et de tisser des liens sociaux. Par leur aménagement ou leur vocation, ils favorisent la rencontre, la relation, et ainsi la construction du lien. Au cours du temps, les lieux de sociabilité ont largement évolué: de la communauté villageoise, des champs, de la rue, des cafés et bistrots… Dans la société contemporaine, le fait de considérer les espaces publics (rues, centre-villes) comme des espaces de socialisation est remis en question. A contrario, certains nouveaux lieux tels que les galeries marchandes interrogent sur leur vocation ou capacité à faire de la sociabilisation.
Dans le cadre de cet outil, il est proposé de compter uniquement les lieux de sociabilité publics selon les catégories suivantes:
- Lieux publics culturels et éducatifs
- Médiathèques ou bibliothèques
- Musées et espaces d'exposition publics
- Théâtres, cinémas et salles de spectacles publics
- Tiers-lieux (si la collectivité est associée à leur gouvernance)
- Espaces culturels, maisons de la culture (et MJC)
- Etablissements scolaires (écoles, universités, etc) et crèches Lieux publics de sports et de loisirs
- Stades, gymnases et complexes sportifs publics
- Piscines publiques
- Centres de loisirs
- Terrains de sport extérieurs (et skateparks, aires de fitness)
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Aires de jeux pour enfants
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Lieux publics à vocation sociale
- Maisons de quartier, maisons des associations, centres sociaux
- Espaces de consultation ouverts au public (France Services, CIDFF…)
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Centres d’hébergement d’urgence et foyers sociaux
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Lieux publics de rencontre et de convivialité
- Parcs et espaces verts (promenades, jardins publics, jardins partagés sur l'espace public, squares, berges de rivières, etc.)
- Places publiques piétonnisées et aménagées par du mobilier urbain (bancs, fontaines…)
- Marchés et halles (si publiques)
Justification
Le domicile est identifié comme l'un des principaux lieux d'isolement et de solitude, notamment par l'étude Solitudes de la Fondation de France. "Lorsque les liens extérieurs, avec les proches se fragilisent, le foyer devient vite l’espace du retrait, de l’enfermement et de l’ennui". La capacité du territoire à proposer une diversité de lieux accessibles à tous, sans condition d'achat ou d'adhésion, gérés par des institutions publiques, est un levier pour lutter contre le repli spatial des personnes isolées. L'étude de la Fondation de France révèle que les "lorsqu'elles investissent les lieux, les personnes isolées privilégient les espaces accessibles géographiquement proches de leurs lieux de vie, (...) où la légitimité de la place occupée n’est pas remise en cause". Ainsi, on peut estimer que le territoire gagne en résilience pour chaque lieu de sociabilité supplémentaire, et d'autant plus en fonction de leur répartition dans les différentes catégories de lieux.
Bornage
Bornage absolu
- Valeur inférieure : 0 | Note 0/10
- Valeur supérieure : 3 | Note 10/10
Cliquer ici pour en savoir plus sur la méthodologie de bornage
Accéder à l'indicateur
Cet indicateur est à renseigner par la collectivité. Le recensement de tous ces lieux peut être un exercice fastidieux. Il est possible de solliciter une estimation chiffrée auprès d'un logiciel d'intelligence artificielle, avec une question telle que : "Peux tu me donner une estimation chiffrée du nombre de lieux de sociabilité publics sur le territoire de la collectivité ?". Il est aussi utile à divers égards (notamment dans le cadre d'un schéma directeur des espaces publics, d'une analyse des besoins sociaux…) de réaliser un recensement, voire une cartographie, exhaustive de l'ensemble de ces lieux, en sollicitant les services compétents (SIG, Office de tourisme, services sociaux…) et les communes du territoire le cas échéant.