Présentation générale de l'outil
Objectifs de l’outil « Diag 360 »
Le Diag 360 vise à donner une photographie du degré de vulnérabilité et de résilience du territoire à un moment donné. Cette photographie établit un diagnostic simple des enjeux du territoire, met en exergue les faiblesses et les forces du territoire du point de vue de la résilience, et oriente les réflexions stratégiques et actions opérationnelles. Il permet d’établir un état des lieux initial avant d’engager une démarche de résilience, puis d’évaluer l’évolution de cette résilience au fil du temps. Il offre aussi un levier de comparaison du niveau de résilience avec des territoires voisins ou similaires.
Il se fonde sur une approche par les besoins des habitants, suivant la Théorie du Donut proposée par Kate Raworth. Cette approche 360° vise à embrasser l’ensemble des besoins dans une vision holistique. Fondé sur des indicateurs chiffrés, il dépend néanmoins de la disponibilité des données et ne peut donc prétendre à l’exhaustivité dans son analyse : d’où la notion de « photographie » qui expose le caractère illustratif et représentatif du Diag 360.
Le Diag 360 se veut complémentaire des autres diagnostics territoriaux qu’il enrichit, en premier lieu les diagnostics des PCAET, qui évaluent les vulnérabilités du territoire aux effets du changement climatique, et le dispositif ORSEC, qui prévoit une analyse des risques prévisibles.
L'outil permettra ainsi d'identifier les grands enjeux du territoire dans un contexte d'incertitude radicale. En fonction de la volonté du territoire, il pourra ainsi s'engager dans une stratégie de résilience, ou bien directement sur des actions en réponse aux grandes vulnérabilités révélées.
Benchmark des outils existants
La résilience territoriale bénéficie de multiples publications, notamment depuis la crise du Covid-19, mais manque aujourd’hui d’outils concrets pour aider les collectivités territoriales à s’approprier le concept et à le déployer à l’échelle de leur territoire.
Les diagnostics de vulnérabilité au changement climatique demeurent focalisés sur les aléas climatiques, et n'intègrent pas les autres menaces consécutives de l'Anthropocène (épuisement des ressources naturelles, appauvrissement des sols, déchets et pollutions, effondrement de la biodiversité, etc.), qui peuvent provoquer des chocs ou des stress chroniques.
Les approches classiques des risques territoriaux (PCS, DICRIM, Label France Résilience, etc.) demeurent très segmentées et se focalisent sur les risques naturels, industriels et de sécurité civile connus.
Les nouveaux outils de résilience en provenance du monde anglophone (City Resilience Index, Community Resilience Toolkit) ne répondent pas aux exigences propres aux collectivités territoriales françaises.
Dans ce contexte, la Boussole du CEREMA a été élaborée comme un document-cadre permettant de permet de lire tout type de politique publique ou projet sous l'angle de la résilience. C’est une grille de lecture mais pas une méthode pour établir un diagnostic territorial.